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Histoire du Diamant – partie 1

Histoire du Diamant

Histoire du diamant.

Les diamants ont une longue histoire en tant que beaux objets de désir. Au premier siècle de notre ère, le naturaliste romain Pline a déclaré : “Le diamant est le plus précieux, non seulement des pierres précieuses, mais de toutes les choses de ce monde.”

Un diamant doit traverser de nombreuses épreuves avant d’arriver dans la vitrine du bijoutier. Il se forme dans les profondeurs de la terre sous une chaleur et une pression extrêmes. Il est violemment éjecté vers le haut jusqu’à ce qu’il arrive à la surface de la terre ou à proximité. La nature ou l’homme le fait sortir de sa cachette. Puis il est fendu, coupé et poli jusqu’à ce que sa beauté naturelle ressorte.

L’amour du diamants a commencé en Inde, où les diamants étaient recueillis dans les rivières et les ruisseaux du pays. Certains historiens estiment que le commerce des diamants en Inde remonte au IVème siècle avant Jésus-Christ. Les ressources du pays produisaient des quantités limitées pour un marché tout aussi limité : les classes très aisées de l’Inde. Mais peu à peu, la situation a changé. Les diamants indiens ont trouvé leur chemin, avec d’autres marchandises exotiques, vers l’Europe occidentale dans les caravanes qui se rendaient sur les marchés médiévaux de Venise. Dans les années 1400, les diamants sont devenus des accessoires à la mode pour l’élite européenne.

Histoire du diamant
Diamant

Au début des années 1700, alors que les réserves de diamants de l’Inde commençaient à décliner, le Brésil est apparu comme une source importante. Les diamants ont été découverts dans les casseroles des chercheurs d’or alors qu’ils passaient au crible les graviers des rivières locales. Une fois qu’il a atteint son plein potentiel, le Brésil a dominé le marché du diamant pendant plus de 150 ans.

Alors que les sources changent, le marché du diamant connaît sa propre évolution. Les anciennes classes dirigeantes – les plus gros consommateurs de diamants – sont en déclin à la fin du XVIIIéme siècle. Des bouleversements politiques comme la Révolution française ont entraîné des changements dans la répartition des richesses.

Les années 1800 ont apporté une richesse croissante en Europe occidentale et aux États-Unis. Les explorateurs ont mis au jour les premiers grands gisements de diamants sud-africains à la fin du XIX éme siècle, au moment même où la demande de diamants augmentait.

L’histoire du marché moderne du diamant commence réellement sur le continent africain, avec la découverte de diamants en 1866 à Kimberley, en Afrique du Sud. L’entrepreneur Cecil Rhodes a créé De Beers Consolidated Mines Limited 22 ans plus tard, en 1888. En 1900, De Beers Consolidated Mines, grâce à ses mines en Afrique du Sud, contrôlait environ 90 % de la production mondiale de diamants bruts.

Les sources sud-africaines ont affecté de nombreux segments de l’industrie du diamant. Cela a été particulièrement vrai lorsque l’extraction du diamant s’est déplacée de la surface vers le sous-sol. En raison des coûts énormes et des rendements comparativement faibles, les nouvelles sources ont forcé le développement

Diamant
Diamant

de techniques minières plus efficaces. Elles ont créé le besoin d’un meilleur marketing. Elles ont également conduit à des progrès dans la taille et le polissage – des progrès qui ont augmenté l’efficacité, réduit les coûts et amélioré l’apparence des pierres finies.

Dans les années 1870, la production annuelle de diamants bruts était bien inférieure à un million de carats. Dans les années 1920, elle était d’environ trois millions de carats. Cinquante ans plus tard, la production annuelle approchait les 50 millions de carats, et dans les années 1990, elle dépassait les 100 millions de carats par an.

À la fin des années 1970, les principaux producteurs mondiaux de diamants bruts étaient l’Afrique du Sud, le Zaïre (rebaptisé République démocratique du Congo) et l’ancienne Union soviétique. Dans les années 80, la production de diamants de qualité supérieure de la Russie et de l’Afrique du Sud est restée relativement constante, mais la production de diamants de qualité inférieure du Zaïre a plus que doublé.

En 1982, une nouvelle mine très productive au Botswana est venue s’ajouter à la production mondiale. Source prolifique de diamants de haute qualité, la mine de Jwaneng a tellement stimulé la production du Botswana que le pays s’est hissé au troisième rang mondial pour la récupération totale de diamants et au deuxième rang pour la valeur des diamants. De Beers Consolidated Mines a passé un contrat avec le gouvernement du Botswana pour acheter la production de la mine et le Botswana a entrepris de construire sa propre industrie de taille de diamants.

L’exploitation mondiale des diamants a connu une expansion spectaculaire avec la découverte de sources en Australie en 1985 et de nouveaux gisements importants dans le nord du Canada en 2000.

Le marché a probablement autant changé après 1990 que dans les années qui ont suivi la découverte des diamants en Afrique du Sud en 1866 et la création de De Beers Consolidated Mines. Les années 1990 ont apporté de nouvelles sources passionnantes et ont encouragé la croissance spectaculaire de certains centres de taille. Tout cela s’est produit alors que l’économie mondiale connaissait de fortes fluctuations.

En tant que l’un des principaux acteurs du commerce, De Beers Consolidated Mines a dû changer aussi. La De Beers Consolidated Mines d’aujourd’hui ne ressemble plus à celle de 1989. La société a considérablement réduit son rôle de gardien de l’offre de diamants. Au lieu d’être acheminés sur le marché par un seul canal depuis De Beers Consolidated Mines, les diamants sont désormais acheminés sur le marché par de multiples canaux.

Mais tout n’a pas changé. Quel que soit le chemin qu’ils empruntent, les diamants partent toujours des mines, passent par les centres de taille et aboutissent finalement chez les détaillants.

La splendeur du diamant est appréciée depuis des siècles, mais il n’y avait pas beaucoup de connaissances scientifiques à son sujet avant le vingtième siècle. Depuis lors, les connaissances sur le diamant n’ont cessé de croître, grâce aux recherches menées par des chimistes, des physiciens, des géologues, des minéralogistes et des océanographes. Rien qu’au cours des 50 dernières années, les scientifiques ont beaucoup appris sur la façon dont les diamants se forment et sont transportés à la surface de la terre. Grâce à ces connaissances, il est désormais plus facile de prévoir les lieux de découverte de nouveaux diamants.

Voir aussi Rubis et Saphir

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Saphir – 3 ème pierre précieuse.

Saphir

Espèce minérale : Corindon
Système cristallin : rhomboédrique / Trigonal.

Transparence : transparent, translucide, opaque.
Réfringence : 1.762 – 1.782
Biréfringence : -0.008
Dispersion : 0.018
Couleurs : toutes les couleurs à l’exception du rouge (on parle alors de rubis). Le terme « saphir » désigne toujours la couleur bleue.
Pour les autres couleurs, on ajoute la couleur après le mot saphir, saphir jaune, saphir vert, saphir rose, etc.

saphir

Le corindon et ses variétés colorées et transparente, surtout le saphir et le rubis font partie des pierres

précieuses que nos anciens ont le plus utilisé dans la fabrication de bijoux.Dans la ville de Ratnapura au sud-ouest de Colombo, capitale du Sri Lanka, l’extraction du saphir date de plusieurs milliers d’année.

Dans les temps les plus reculés, les princes indiens ornaient leur tuniques de saphirs. Les documents les plus anciens que nous avons trouvés, concernant l’extraction du saphir datent du VI ème siècle et traite des mines de Mogok en Birmanie.
Au moyen âge les saphirs et les rubis étaient employés en grande quantité pour fabriquer des bijoux. Les connaissances technique n’étant pas très développées, à cette époque on taillait les pierres en cabochon (forme de tête arrondie et polie) et aussi pour employer la pierre sans avoir de grosses pertes.

La couronne de saint Venceslas est faite en or de 21 à 22 carats (88 % à 92 %) et ornée de pierres précieuses et de perles. Elle contient un total de 19 saphirs, 44 spinelles, 1 rubis, 30 émeraudes et 20 perles.

Sur la toque, on trouve deux arches se croisant à angle droit. La croix est placée à l’intersection des arches. Au centre de la croix on trouve un saphir avec une camée de la Crucifixion.

Le corindon  forme des cristaux prismatique renflés, plus rarement des cristaux en plaque ou en aiguilles, mais le plus souvent on le trouve en masse ou en grains. On le trouve généralement dans les roches métamorphique et dans les alluvions. Les marbres à gros grains au contact des granites et des pegmatites sont la roche mère des saphirs birmans. Par contre au Sri Lanka on retrouve le saphir dans les alluvions.

D’autres gisement de saphirs existent en Thaïlande, en Inde, en Australie, aux États-Unis et à Madagascar. On a trouvé des gisement au Kenya, en Tanzanie et au Cambodge

Le saphir doit sa couleur à l’oxyde de fer et au titane.Les plus belles pièces viennent des rizières du Sri Lanka ou se trouve le centre très improtant de Ratnapoura.

On peut considérer comme particulièrement intéressant le saphir étoilé, l’astérisation se présente plus souvent sur les cristaux de saphir, et de façon plus parfaite que sur des cristaux de rubis. Cependant, dans la nature, on trouve des variétés de corindons d’une autre coloration. Par exemple le leucosaphir blanc imite le diamant, le corindon jaune et le corindon violet qui sont également d’une grande valeur.

Le corindon est une pierre précieuse très recherchée et un minéral très utile dans l’industrie à cause de sa grande duretée qui n’est surpassée que par le diamant.

Saphirs naturels

Les saphirs peuvent être classés suivant leur couleur :

  • Saphir Bleu et autres variantes proches du vert au violet.
  • Saphir Rose qui contient une forte concentration de chrome.
  • Saphir Orange-Rosé : padparadscha, spécifique du Sri Lanka.

    Saphir
    Saphir
  • Saphir Étoilé qui présente un phénomène de réfraction de la lumière dans de multiples directions.
  • Saphir de Couleurs Variables : cas rare.

Saphir synthétique

Depuis le début du XXe siècle, on sait fabriquer en laboratoire des saphirs synthétiques et des rubis synthétiques, dont la composition chimique et les propriétés physiques sont les mêmes que celles des pierres naturelles. C’est en 1902 que le chimiste français Auguste Verneuil a découvert une méthode de synthèse à l’égal de la nature. On peut cependant détecter ces pierres synthétiques par leurs lignes de cristallisation généralement incurvées, du moins pour les productions les plus anciennes.

Pour sa propriété de forte résistance aux rayures, le saphir synthétique est utilisé comme verre de montre ou lentille de caméra, notamment dans les smartphonesLa fabrication de saphir synthétique est aujourd’hui au stade industriel.

 

Saphirs célèbres

  • Black star of Queenland, 733 carats, étoilé et brun foncé.
  • Saphir étoilé Star of India, 563,35 carats, Musée américain d’histoire naturelle de New York.
  • Saphir Logan, 423 carats, le plus gros saphir bleu.
  • Saphir « Nertamphia », 216 carats
  • Saphir d’Édouard le Confesseur, peut-être retaillé pour la couronne impériale d’apparat (1937).
  • Star of Bombay, Étoile de Bombay est un saphir du Sri Lanka de 182 carats. Cette pierre est conservée au Smithsonian Institution de Washington. Elle fut offerte par Douglas Fairbanks à son épouse, Mary Pickford, qui la légua à l’institution gérée par le gouvernement américain.
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Rubis – 2 ème pierre précieuse

Rubis

Rubis

Le rubis fait partie du groupe des corindons. Il est rouge et en a de nombreuses nuances.
Une dureté presque maximale soit de 9.
Formule chimique : Al₂O₃, oxyde d’aluminium (alumine).
Clivage : aucun
Cassure : légèrement conchoïdale, inégale, esquilleuse, friable.
Système cristallin : rhomboédrique, prismes ou cristaux tabulaires hexagonaux, rhomboèdres.

Transparence : transparent, translucide, opaque.
Réfringence : 1.766 – 1.774
Biréfringence : -0.008
Dispersion : 0.018
Pléochroïsme : accusé. Rouge orangé ou carmin éclatant.
Fluorescence : forte, rouge carmin éclatant.

Rubis
Rubis

Le rubis doit son nom à sa couleur rouge. Ce n’est que 1800 qu’il commence à être rattaché au groupe des corindons, tout comme le saphir. Avant cette date, le spinelle rouge et le grenat passaient souvent pour du rubis. Tous les trois étaient appelés communément ” escarboucles “.

Le chrome est la substance colorante du rubis et parfois additionné de fer quand la couleur de la pierre tire sur le brun.Dans un même gisement, la couleur de la pierre n’est pas nécessairement de la même couleur, ce qui ne permet pas de déterminer avec certitude la provenance de la pierre. Le rubis le plus recherché est le rubis est appelé communément le ” rubis sang de pigeon ” qui est rouge franc avec une petit peu de bleu. La répartition de la couleur est souvent inégale, par stries ou par tâches.

Le rubis à l’état brut est un minéral peu vif, d’aspect graisseux, mais une fois taillé, son éclat peut égaler celui du diamant. Bien que le rubis soit beaucoup moins dur que le diamant, il parait quand même juste derrière le diamant. La dureté du rubis varie selon les directions et la lapidaire doit en tenir compte. A cause de leur très grande dureté, les corindons ne pouvant pas être utilisés en joaillerie, sont utilisés, par pulvérisation,  au polissage et au facettage  d’autres pierres moins dure qu’elles.

Les inclusions sont très fréquentes, elles n’affectent pas la qualité de la pierre, mais garantissent, au contraire, son authenticité de rubis véritable par rapport au rubis synthétique. La nature des inclusions fournit de nombreuses indications sur le lieu d’origine de la pierre.

Rubis
Rubis

Les exploitation les plus importantes se trouvent en Birmanie, vallée de Mogok, à Ceylan, en Tanzanie, en Thaïlande, Madagascar, États-Unis, Inde et Australie. La production la plus importante se trouve en Birmanie, la couche la plus importante se trouve à plusieurs mètres sous terre, elle est exploitée au moyen de puits et de galeries. La qualité des rubis extraits à Mogok est classé parmi les rubis les plus précieux. Mais les pierres de volume important sont excessivement rares.

D’autres minéraux sont extraits simultanément : béryls, chrysobéryls, grenats, pierre de lune, saphirs, spinelles, topazes, tourmalines et zircons. La plupart des rubis de Thaïlande tirent sur le brun, on les trouve dans les graviers argileux de la région de Chantabun, au sud-est de Bangkok. Les galeries d’extractions sont jusqu’à huit mètres de profondeur. A Ceylan, les gisements se trouvent dans la région de  Ratnapura, au sud-ouest de l’île. Les rubis provenant de ces alluvions, appelés ” illam ” dans la langue du pays, vont en majorité du rouge clair au rouge framboise. Ils sont extraits des cailloux et des sables du fond des eaux courantes.

Le rubis est une des pierres précieuses les plus chères. Les gros rubis sont plus rare que les diamants de même taille. Le plus gros rubis qui aurait pu être taillé pesait 400 carats. Il a été trouvé en Birmanie et fut partagé  en trois. Plusieurs rubis exceptionnels : Le rubis Edward qui fait 167 ct qui se trouve au British Museum de Londres, le rubis étoilé ReevNew York, le rubis de la es 138,7 ct qui se trouve à la Smithsonian institution de Washington, le rubis étoilé De Long 100 ct qui est visible à l’Américan Museum of Natural History à New York, le rubis de la Paix 43 ct ainsi appelé pour avoir été trouvé en 1919 après la première guerre mondiale.

De nos jours, beaucoup de rubis sont taillés dans le pays d’où ils viennent. Cette taille n’est pas toujours satisfaisante puisqu’elle tend à garder le plus de poids possible. Beaucoup de ces pierres doivent être retaillées en Europe.

Il existe sur le marché de nombreuses imitation du rubis, particulièrement des imitation en verre et des doublets composés soit d’un dessus en grenat et d’un dessous en verre, soit d’un dessus en saphir véritable et d’un dessous en rubis synthétique. Beaucoup d’appellation prêtent à confusion, par exemple :
le rubis balais est un spinelle
le rubis du Cap est un grenat
le rubis de Sibérie est une tourmaline.
Certaines pierres peuvent être prises pour un rubis, entre autres l’almandin, l’hyacinthe, le pyrope, le spinelle la tourmaline rubellite, le zircon.

Pour rappel, il existe depuis le début du siècle des rubis synthétiques qualité joaillerie, dont les propriétés chimiques, physiques et optiques sont identiques à celle de la pierre véritable. Cependant, ces pierres synthétiques diffèrent des rubis naturels en leur couleurs brutales et manque de nuances. Leurs inclusions sont de nature différentes et à l’opposé des rubis naturels.

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